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Jusqu'à maintenant, nous avons volontairement parlé du second point de vue en termes génériques ; actions, interactions, et flux de matière, énergie information. On devra adopter un point de vue plus ingénieur maintenant. Il nous faut notamment préciser deux termes : Fonction, et Comportement.

L’analyse fonctionnelle définit une fonction comme une action sur un flux de matière, énergie ou information. Voir le cours correspondant.

Par contre, un expérimentateur ou un ingénieur calcul parlera plus aisément de comportement, défini comme une réponse d'un système ou objet à une sollicitation. Pour vérifier qu'un objet technique satisfait un critère d'acceptation (défini dans un cahier des charges), on doit imaginer un moyen de test en spécifiant les conditions de test et la sollicitation (nature, amplitude, durée....). Et on doit de même indiquer quelles sont les réponses acceptables.

Or, une sollicitation suppose un flux. C'est évident pour un flux énergie (appliquer une énergie équivaut à appliquer une sollicitation). Cela l'est aussi si on impose un chargement de matière ou si l'on envoie une information sur un produit / système. Et les fonctions sont définies relativement à des flux.

Il apparaît ainsi que fonction et comportement sont deux concepts définis dans des termes très proches. II n'y a pas de comportement si l'on n'impose pas un flux. Et toute fonction s'accompagne d'une sollicitation du système.

La principale différence entre fonction et comportement est plutôt de langage que de nature. Les deux expriment une même réalité, mais dans des termes différents. Le langage fonctionnel est abstrait. Le comportement s'exprime avec un langage plus concret.

Une autre différence existe néanmoins de façon courante : la fonction exprime ce que l'objet fait ou doit faire dans une situation réelle, alors qu'un comportement est souvent simulé en conditions artificielles (en test, en laboratoire, par calcul...).

Nous allons maintenant changer d'objet technique pour exprimer ces différences.