Création de produit ou service innovant

Le plan de financement initial

Il consiste à remplir un tableau regroupant :

  1. Du côté gauche tous les besoins financiers durables de l'entreprise, c'est-à-dire :

    • Les frais d'établissement ;

    • Les "équipements" au sens large qu'il faut acheter (les investissements HT selon leur nature deviendront ultérieurement les immobilisations incorporelles, corporelles et financières dans le bilan du premier exercice de l'entreprise) ;

    • Le Besoin en fonds de roulement (BFR), c'est-à-dire le montant d'argent utilisé en permanence, tant dans l'achat et la détention du stock dont on a besoin tout le temps pour fonctionner correctement (montant diminué des facilités de paiement consenties en permanence par les fournisseurs) que dans les délais de paiement que l'on va être obligé d'accorder aux clients (argent dû en permanence par les clients).

  2. Du côté droit, les ressources financières durables :

    • Qui sont apportées par le porteur du projet (apports personnels),

    • Qu'il faudra trouver en complément (prise de participation de tiers, prime ou  subvention, emprunt à moyen ou long terme).

En bonne orthodoxie de gestion, les besoins financiers durables doivent être couverts par des ressources financières de même nature.

Les totaux des deux colonnes doivent être égaux. Par conséquent si la somme des apports (éventuellement majorés de primes ou subventions), reste inférieure au total des besoins durables il faudra combler cette différence par un financement externe.

Ce financement, en principe de nature bancaire, devra être en cohérence avec la pratique des banques qui appliquent certains principes pour la distribution des crédits d'investissements (crédits à moyen ou long terme) comme :

  • Ne pas risquer plus de fonds que le créateur lui-même,

  • Écarter de l'assiette de financement les investissements incorporels (hormis le fonds de commerce) et très souvent le besoin en fonds de roulement,

  • Ne financer qu'à hauteur de 70 % du prix HT ce qui est recevable (besoins finançables par la banque),

  • Tolérer chez l'emprunteur un endettement à terme qui ne dépasse pas le total des C.A.F des 3 premières années (C.A.F = capacité d'autofinancement),

  • N'accepter chez l'emprunteur qu'une charge annuelle de remboursement du capital emprunté limitée au plus à la moitié de la C.A.F prévisionnelle.

Ces deux derniers critères imposés par les banques ne pourront être vérifiés qu'une fois le compte de résultat établi, ce qui pourra amener à reconsidérer la solution financière.

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimerRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)