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Allons un peu plus loin : plusieurs modes d'abduction

On peut imaginer plusieurs modes d'abduction[1] selon la connaissance que l'on a des règles.

  • Dans une première situation, si les résultats sont connus et si les règles elles aussi sont connues, il suffit de retourner la règle (c'est une image) pour trouver la cause. Si plusieurs règles sont connues, on peut appliquer toutes les règles pour imaginer toutes les causes possibles. Il faudra ensuite discriminer par rapport à ces causes. Le travail quotidien courant du garagiste ou du médecin s'apparente à cette abduction. On la nomme parfois abduction 1.

  • Dans une deuxième situation, si l'on ne connaît ni les règles ni les causes, alors il faut retrouver les règles, les mettre en évidence et les appliquer pour déterminer les causes. C'est à dire faire une induction[2] et une abduction. Le travail de l'enquêteur de police est peut être assez proche de cette situation-là puisque lorsqu'il arrive sur une situation, il connaît le résultat mais il ne connaît pas les règles. Il doit les découvrir, soit faire de l'induction (toutes les belles mères ne se transforment pas en assassins). Il doit également identifier les causes, c'est à dire les criminels et les circonstances du délit. On la nomme parfois abduction 2 ... et on la confond régulièrement avec l'induction simple.

Abduction 1 et 2InformationsInformations[3]
  1. Abduction

    Raisonnement consistant à imaginer le cas (la cause) à partir de la connaissance du résultat et d'une règle (par exemple lors d'un diagnostic médical). Equivaut à formuler une explication plausible, suffisante parfois mais jamais strictement nécessaire. Si la règle est connue, abduction 1. Si la règle est inconnue, abduction 2.

  2. Induction

    Raisonnement conduisant à formuler une règle à partir de la connaissance d'un cas et d'un résultat associé (à juste raison ou non, attention à la différence entre causalité et corrélation). Des erreurs de raisonnement sont possibles avec l'induction. Une règle formulée par induction n'est jamais certaine.

  3. Denis Choulier

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