Principes de résolution
Ce que l'on va privilégier :
La suppression / remplacement / élagage... Elle peut faire l'objet d'une démarche "systématique", adaptée pour des systèmes complexes.
Justification : L'ensemble des problèmes restant s'est réduit.
Toute suppression d'une partie d'un produit / système supprime automatiquement les problèmes qui lui sont attachés. Il y a des exemples d'innovation qui suppriment des problèmes par la suppression d'un élément.
Lave vaisselle sans détergent --> Plus de problème de pollution
Caméra numérique sans pièce en mouvement (idem pour baladeur enregistreur, ..) --> Plus de problème mécanique
Bulbe d'ampoule électrique --> Plus de problème de tenue aux chocs.
Supprimer une partie d'un produit pour supprimer les problèmes qui lui sont rattachés peut paraître paradoxal. Il faut bien se rappeler que l'on a défini les termes solutions et problèmes comme des situations. Un problème et une solution sont tous les deux qualifiés comme étant des états de définition d'un produit.
Un problème traité par TRIZ est un ensemble de moyens et d'effets non satisfaisants. Une solution un ensemble de moyens et d'effets satisfaisants. Avec cette définition du terme problème, supprimer une partie d'un produit (partie structurelle) peut supprimer des effets néfastes ... donc des problèmes.
A contrario, tout ajout contribue potentiellement à introduire de nouveaux problèmes. TRIZ préconise d'éviter d'introduire des éléments "radicalement" nouveaux.
L'utilisation de l'existant : des éléments (moyens) de la solution actuelle, ou de l'environnement du système : Les Ressources
Matière (composants, surfaces ...)
Énergie (tout champ physique susceptible de fournir un travail / effort ..., toute action)
Information
(ce qui rappelle la façon dont on définit une fonction[1])
Justification : L'ensemble des problèmes restant n'a pas grossi.
Commentaire :
Supprimer une partie d'un produit ou utiliser l'existant n'est pas toujours faisable ou suffisant. La suppression d'une partie d'un système supprime aussi les effets bénéfiques de la partie supprimée.Et les parties d'un système existant peuvent ne pas avoir la capacité de résoudre effectivement le problème.
Il faudra être pragmatique[2] et regarder ce que l'on peut introduire de façon licite, sans générer trop d'effets contingents[3] néfastes. La marge de manœuvre et d'interprétation de la méthode réside dans le sens du mot "trop"... Vous avez une marge de manœuvre ! C'est ce qui justifie la suite.
Ce que l'on peut admettre :
Dupliquer. En dupliquant des éléments du système, on n'introduit "pas" de nouveau type de problème
Toujours dans l'objectif d'être pragmatique, s'il n'est pas possible de supprimer, s'il n'est pas possible d'utiliser l'existant dans le système ou son environnement, on peut admettre de dupliquer un élément du système ou de son environnement.
La justification ici est tenue. Elle consiste à considérer que lorsqu'on duplique un élément nous allons introduire de nouveaux problèmes mais de même type que ceux déjà existant ce qui facilitera leur résolution ou leur acceptation future.
Utiliser des éléments du système légèrement modifiés.On modifie légèrement les problèmes ; au pire, les problèmes nouveaux sont de nature proche de problèmes déjà existants.
Lorsque l'on ne peut pas utiliser les cas précédents, on peut imaginer utiliser des éléments dupliqués mais légèrement modifiés.
La justification est encore moins rigoureuse et nous pourrons toujours discuter de l'ampleur de la modification.
Ce qui est clair c'est que si l’élément rajouté est radicalement différent alors les problèmes rajoutés le seront aussi. L'objectif de la démarche est d'éviter ces ajouts d'éléments radicalement différents.
Remarque :
On retrouvera la notion de duplication dans un autre outil : la résolution des contradictions physiques[4] par les principes de séparation[5].