Exemple
LES TÉLÉCOMMANDES SE PASSENT DE PILES
Grâce à des microgénérateurs embarqués, les interrupteurs radio d'Enocean sont capables de s'auto-alimenter.
Les télécommandes, c'est bien. Sans pile, c'est encore mieux ! "
Il suffit d'exploiter l'énergie mécanique apportée par l'utilisateur lorsqu'il presse sur un bouton ", explique Enocean, première société au monde à concrétiser ce concept. Pour que cela fonctionne, cette start-up allemande exploite en fait deux innovations : d'abord une gamme de modules électroniques à très faible consommation mise au point au sein du Laboratoire central de recherche de Siemens ; ensuite, et c'est le plus étonnant, d'astucieux microgénérateurs à base de cristaux piézoélectriques judicieusement placés dans un mécanisme d'interrupteur.
Une solution idéale dans le secteur du bâtiment. Si faible que soit la quantité d'électricité produite par ces cristaux, elle suffit à alimenter un émetteur radio (sur 869 MHz) et son système de cryptage.
De 30 mètres (dans un bâtiment) à 300 mètres (dans l'espace libre) à la ronde, le signal peut être capté par un module récepteur et, dès lors, commander l'allumage d'une lampe, d'un moteur ou de tout autre équipement électrique relié au secteur. (Grâce à un codage .....)
Aussi faciles à utiliser que des interrupteurs classiques, ces poussoirs sans fil sont surtout bien plus simples à installer et, contrairement à des télécommandes ordinaires, ne réclament aucune maintenance ultérieure (changement de pile).
Seule contrainte : la nécessité d'équiper chaque charge d'un circuit de réception.
Selon Enocean, il s'agit là d'une solution idéale dans le bâtiment, pour la rénovation notamment.
Mais on peut aussi imaginer une foule d'autres applications : télécommandes automobiles, capteurs de déplacements, alarmes...
Des capteurs de température autonomes En troquant le cristal piézoélectrique contre un microgénérateur thermique (effet Seebeck), Enocean envisage par ailleurs des capteurs-transmetteurs de température complètement autonomes.
Du coup, ces composants se révèlent facilement logeables même dans les endroits les plus difficilement inaccessibles de certains équipements industriels.
Jean-Charles Guézel
Remarque :
Dans cet exemple on propose bien de limiter l'action au strict nécessaire. Le produit génère l'énergie dont il a besoin et le concepteur a recherché des solutions pour que le besoin en énergie soit faible.
Mais aussi : cette énergie est produite exactement à l'endroit nécessaire, à l'instant nécessaire en utilisant une ressource énergétique donnée par l'utilisateur (élément extérieur au système).