La rééditorialisation

Définition

« La construction de ce mot tente une première synthèse entre les concepts d'édition au sens de publication d'une œuvre, d'éditorialisation au sens d'expression d'un point de vue propre, de réédition au sens de nouvelle proposition de lecture. Elle tente une seconde synthèse entre les fonctions d'éditeur, celui qui met en forme et diffuse, et d'auteur , celui qui écrit, fonctions qui tendent à se mêler dans le contexte du numérique. La rééditorialisation est donc la publication d'une œuvre originale dans son point de vue, sa forme, sa scénarisation, à partir de contenus qui ne le sont pas tous »(Crozat, 2012[1], p. 189).

Fonctions de rééditorialisation

La rééditorialisation s'opère par le biais de fonctions d'écriture permettant le découpage d'un document en fragments et le ré-assemblage des fragments entre eux.

Le ré-assemblage des fragments peut se faire en conservant chacun des fragments dans sa forme d'origine. La fonction d'assemblage s'appelle ici une transclusion.

À l'inverse, le ré-assemblage peut se faire en modifiant les fragments combinés. Cette modification est appelée surcharge. Elle peut être réalisée par une réécriture de certains passages d'un fragment, on parlera ici de dérivation. Elle peut également être réalisée en programmant des modifications automatiques (comme par l'injection de variable ou la sélection de fragments à profondeur variable), on parlera alors de déclinaison.

Références

  • Crozat S. « Chaînes éditoriales et rééditorialisation de contenus numériques ». In : Calderan L. Le document numérique à l'heure du web de données. ADBS éditions, 2012. p179-220. ISBN : 978-2-84365-142-7 ; http://hal.inria.fr/hal-00740268

  • Nelson T H. Literary Machines. Mindful Press, 1981. ISBN : 0-89347-062-7