Introduction
Force est de constater que c'est l'homme lui-même qui est au cœur de ce processus d'émergence de l'innovation.
Pour essayer de clarifier le chemin d'une idée nouvelle vers sa matérialisation en produit nouveau nous pouvons nous appuyer sur le modèle crée par David Snowden : Cynefin[1]. Le modèle présente quatre quadrants organisés selon deux axes :
un axe horizontal 1 qui oppose le complexe au compliqué
Le compliqué est réductible par l'analyse, c'est-à-dire par des raisonnement déductifs ou inductifs du type « si, donc – alors, » il puise la vérité dans le corpus de postulats et fondamentaux légués par la science ou la société : par exemple, on doit pouvoir démonter entièrement un « Airbus » puis le remonter à l'identique. On ne cherche pas à redémontrer le théorème de Pythagore quand on l'utilise.
Le complexe n'est pas réductible, il puise son essence dans de multiples plans et disciplines, il est récursif, c'est-à-dire que A est la cause de B pendant que B est la cause de A : par exemple, comment agir face au caprice d'un adolescent ?
Ces deux modes de pensée ont souvent été opposés, à tort. Ils devraient se compléter, s'enrichir mutuellement : la pensée « positiviste » convient bien aux sciences dures, la pensée « complexe » plutôt aux sciences humaines et sociales.
un axe vertical 2 qui oppose le langage commun au restreint
Le langage commun ne signifie pas qu'il est trivial, mais qu'il est partagé par tous.
Le langage restreint est celui des spécialistes ou des tribus et groupes, qui y recherchent un élément de particularisme et d'identité. Ce qu'on appelle le « jargon »
 Le modèle crée par David Snowden : Cynefin | Le modèle nous présente alors quatre quadrants :
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