Relecture
La relecture se distingue des autres types de lecture par les objectifs qu'elle poursuit, ce qui d'après O'Hara (1996[1]) induit des rapports particuliers au texte en termes de manipulation et de navigation. Par exemple, les allers-retours dans le texte pour vérifier la cohérence de plusieurs passages (sur le fond ou la forme) sont plus caractéristiques de la relecture que de la lecture de loisir, où le texte tend à être lu dans une seule et même continuité. La relecture amène également à annoter et à corriger le texte, ce que les technologies numériques permettent d'instrumenter.
En mettant en jeu une lecture critique, la relecture entraîne un effort cognitif plus important que pour la lecture de compréhension d'après Roussey et Piolat : « dans la lecture de révision, on lit non seulement afin de se représenter le sens du texte, mais aussi et surtout dans le but de trouver des problèmes susceptibles d'impacter les buts rhétoriques de l'auteur, ou bien la représentation du contenu textuel que se fera le lecteur »
(2008[2], notre traduction).