Graphe documentaire

Une consultation interactive est disponible à cette adresse[1]. Elle nécessite un navigateur récent et une machine relativement puissante.

Figure 31 : graphe documentaire - Le référentiel Quick

Fiche d'identité

Nombre de sommets : 52244

Nombre de liens : 73601

Degré moyen : 1.41

Degré sortant maximum : 188

Degré entrant maximum : 375

Nombre de sommets orphelins : 13107

Nombre de fragments racines :406

Remarques

Ce graphe contient un nombre très important de fragments. Afin d'être commenté, ce nombre appelle trois remarques.

Le nombre de fragments orphelins est très élevé. À l'instar de la situation observée dans un contexte de production de cours universitaire, ces fragments ne peuvent pas être exploités en l'état (le modèle documentaire ne permet pas la publication de fragments non liés au reste du graphe). Ces fragments sont donc inutilisés et il convient de corriger le degré moyen en conséquence. Le degré moyen corrigé obtenu est d'une valeur de 1.88.

Seules deux versions du référentiel sont produites à l'aide de ce graphe, il s'agit du référentiel pour les restaurants français et d'une version complémentaire pour les restaurants belges. Ces deux documentations peuvent partager certains fragments mais une partie des fragments mobilisés dans le contexte belge doit être dupliquée pour être surchargée.

Il convient enfin de comparer ces données avec le nombre de fragments mobilisés pour la publication d'une version du référentiel. Le référentiel des normes et méthodes exploité dans les restaurants français et produit à partir du graphe visible en illustration de cette section mobilise un sous-graphe composé de moins de 3500 fragments.

Interprétations

En faisant abstraction des fragments orphelins (composés à 95% d'illustrations), le nombre de fragments présents dans ce graphe est du même ordre de grandeur que dix occurrences du sous-graphe mobilisé pour la production du référentiel. De nombreux fragments ont été dupliqués par les rédacteurs ce qui empêche toute interprétation pertinente de la topologie du graphe. Ces copies ne sont pas toujours effectuées de la même façon comme en témoigne la partie du graphe agrandie sur la figure 32.

Figure 32 : section du graphe mobilisé pour produire le référentiel de Quick

Chacun des sommets de taille plus importante représente le fragment racine d'un dossier d'homologation importé depuis un autre graphe dédié à la production de ces dossiers. Le conglomérat volumineux en bas à droite est composé de 17 copies d'un même dossier d'homologation. Seuls les fragments racines ont été copiés et l'ensemble du sous-graphe est resté dans son espace d'origine (« _bible_vs_originale »). Les différentes grappes situées au dessus et à gauche de ce conglomérat représentent un autre dossier d'homologation, copié quasiment dans son intégralité. L'objectif est le même (dupliquer un dossier d'homologation) mais la technique varie puisque ici la majeure partie du sous-graphe est dupliquée. Une quinzaine de fragments mobilisés dans chacun des dossiers se retrouvent au milieu des différents conglomérats.

La légende représente les espaces de premier niveau dans lesquels sont rangés les différents fragments. On y constate que l'organisation des espaces semble peu pertinente à la vue de l'organisation métier. En effet, plusieurs espaces ne contiennent pas de nom signifiant et l'espace principalement utilisé par les équipes de Quick France est « y_test_km ».

En observant le graphe dans son ensemble, il paraît difficile d'isoler un sous-graphe document, rangé dans unique espace et complètement isolé du reste du graphe. Mis à part la structure mise en exergue ci-dessus, aucune structure particulière ne se dégage. Contrairement à l'organisation décidée par les rédacteurs (soit la centralisation du référentiel dans le dossier « y_test_km »), les contenus mobilisés pour la production du référentiel sont répartis dans de nombreux espaces au gré des copies pas toujours maîtrisées.

Problèmes

Cet exemple met en exergue plusieurs problèmes dans la manipulation de la chaîne éditoriale :

  1. la mobilisation de l'arbre de gestion ne semble pas pertinente dans l'objectif d'assister la maîtrise de la rééditorialisation ;

  2. les contenus sont copiés à de nombreuses reprises ;

  3. la copie des contenus est réalisée selon des techniques différentes, ajoutant au sentiment d'entropie générale du graphe ;

  4. il est difficile de circonscrire clairement le sous-graphe mobilisé pour la production de la documentation pour laquelle ce graphe est constitué.

Ces différents problèmes soulignent une inadéquation de l'outil pour ce contexte de production. Maîtriser un graphe documentaire est complexe lorsque le degré moyen du graphe est élevé et que le nombre de sommets est important. La copie de certains fragments plutôt que leur référencement permet alors d'isoler des fragments pour les réutiliser en sécurité (sans risque qu'un autre contexte d'utilisation ne motive l'ajout de scories). L'opération de copie n'étant pas triviale (la copie d'un fragment racine ne duplique pas l'ensemble du sous-graphe), le graphe peut alors évoluer de façon aberrante par rapport à l'objectif de production documentaire poursuivi.