Incapacité spéciale de disposer et de recevoir

Certaines législations posent des limites à la capacité de disposer et de recevoir en raison des liens qui unissent le disposant au gratifié. C'est le cas en France (article 907 du Code Civil) ou en Italie (article 596 Code Civil Italien). Là encore, la loi successorale anticipée s'appliquera.

Exemple

En France il n'est pas possible de disposer au profit du médecin qui a soigné le testateur lors de la maladie dont il est décédé. Un testament contenant une disposition en faveur d'un tel médecin sera donc caduc dès lors que la loi successorale anticipée était la loi française et quelle que soit la loi successorale réelle.

Complément

La liste de l'article 26[1] présente-t-elle un caractère exhaustif qui interdirait d'attraire dans le champ d'application de l'article 26[1] des questions non visées dans la disposition ?

Deux arguments textuels vont dans le sens d'une liste fermée :

D'une part, l'article 26[1], à l'inverse de l'article 23[2], n'est pas introduit par l'adverbe « notamment » qui permet de conférer à une liste un caractère énonciatif.

D'autre part, le point 48 du préambule[3] précise que « pour assurer une application uniforme de cette règle, il convient que le présent Règlement énumère les éléments à prendre en compte comme relevant de la validité au fond ».

Néanmoins des sources autorisées considèrent, malgré ces éléments textuels, que la liste n'a pas un caractère limitatif : toute question relative à la validité au fond des dispositions à cause de mort, même non visées par l'article 26[1], devraient être soumises à la loi successorale anticipée.