Création de produit ou service innovant

L'argent tient une place centrale dans la création d'entreprise et plus encore pour une entreprise innovante.

Les principales sources de financement sont au nombre de cinq :

1. L'apport Personnel : On estime à 30 % l'apport personnel minimum nécessaire pour se lancer. Plus les fonds propres seront élevés plus le projet sera pris au sérieux.

2. Le banquier : Tout naturellement le créateur se tourne vers un banquier pour supporter les besoins financiers de l'entreprise. La défiance des établissements bancaires vis-à-vis des créateurs est notoire. Il existe trois sortes de prêts :

   Les prêts classiques : En retour d'une hypothèque ou d'une caution (nantissement du matériel, par exemple) le banquier accorde une somme d'argent remboursable sur une durée déterminée à un taux d'intérêt d'emprunt fixe.

   • Les prêts d'honneur : Accorder sans garantie, ils sont attribués à l'occasion de conventions passées avec certains organismes.

   • Les crédits de trésorerie ou facilités de découvert. Les banquiers n'aiment pas s'y engager car ils représentent un risque jugé trop important.

   Oséo Sofaris (garantie de financements bancaires et des interventions en fonds propres) garantit les prêts bancaires jusque 70 % avec une moyenne de 30 à 50 %. Cette démarche ne peut pas être traitée en direct, il faut passer par la banque. Attention le projet de création devra respecter le critère d'endettement maximum de 33 %.

3. Le capital-risque : Investisseurs privés et individuels disposant d'une solide expérience en management et gestion d'entreprise, les business angels apportent des capitaux dans les projets qu'ils jugent prometteurs. Ils interviennent au moment de la création et se révèlent des actionnaires actifs en apportant leurs conseils et leur carnet d'adresses. Les domaines de prédilection sont plutôt les secteurs technologiques (start-up).

   Le capital-risque ou « venture capital » est une source de financement en fonds propres. Il intervient dans les entreprises nouvelles ou en phase de création. Les modalités d'intervention peuvent être plus ou moins sophistiquées. Selon le cas, le capital-risque peut souscrire des actions ordinaires, à dividende prioritaire ou assorties de bon de souscription (ABSA). Il peut faire des avances en compte courant d'associés. Si l'entreprise cible a publié au moins deux bilans, le capital-risque peut souscrire des obligations convertibles ou des obligations avec bon de souscription d'action (OBSA), voire consentir un prêt participatif.

4. Les aides et subventions : Si l'état et les collectivités locales aident les créateurs d'entreprise par le biais de subventions, les exonérations fiscales sont majoritaires par rapport aux subventions strictement monétaires. Dans tous les cas, elles seront versées bien après le démarrage de votre entreprise.

   Attention, il ne faut pas compter dessus pour financer les premiers besoins. Parmi les plus courantes : L'ACCRE, le dispositif Eden, l'Adie, Les aides régionales. Egalement allouables les mesures fiscales et sociales attribuées lors d'une installation de l'entreprise en zones franches urbaines.

5. Les dons et prêts d'honneur : certains organismes attribuent des dons. Les fondations, associations, ministères, octroient des bourses (15 250 euros maximum) qui ne sont pas faciles à obtenir.

   Les grandes entreprises privées et publiques s'impliquent de plus en plus dans l'aide à la création d'entreprise. Elles opèrent le plus souvent au travers de fondations qui ont chacune leur spécialité : assistance technique, juridique, soutien financier et logistique au démarrage de l'activité de l'entreprise.