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La définition de l'autofinancement

Définition

C'est sous l'angle économique que l'on doit tenter d'en cerner le contenu, encore que cela soit malaisé en raison de sa relative imprécision.

L'autofinancement ne se confond pas avec les réserves ou les provisions que connaît le droit commercial.

D'une manière générale, on peut le définir comme la part non distribuée et épargnée des profits d'une entreprise au cours d'une période.

On ajoutera que l'autofinancement correspond à un accroissement des actifs nets réels de l'entreprise.

Cependant cette définition doit être précisée si l'on veut parvenir à un concept mesurable; dès lors, on est conduit à distinguer autofinancement brut et autofinancement net :

  • L'autofinancement brut est la notion la plus extensive. Elle coïncide en pratique avec le résultat brut d'exploitation, lui-même défini comme étant l'excédent des recettes d'exploitation sur les dépenses effectivement décaissées.

    Cette notion donne une assez bonne image du dynamisme de la firme puisque ses capacités de renouvellement et sa compétitivité sont fonction de ses résultats bruts plus que des résultats nets; d'autre part, elle facilite les comparaisons internationales, car elle correspond assez bien à la notion, très largement adoptée sur le plan international, de cash-flow.

    Elle est cependant beaucoup trop extensive et ne précise pas l'usage qui est fait du résultat brut d'exploitation; ainsi ne distingue-t-elle pas les sommes consacrées à la distribution de dividendes et celles qui sont réinvesties, et donc affectées à l'accroissement des actifs de la firme.

  • L'autofinancement net est défini par l'autofinancement brut d'où profits distribués, ressources précaires résultant d'un simple décalage entre engagements et paiements, et amortissements ont été soustraits.

    Mais en fait, il est très difficile d'isoler l'investissement net de l'entreprise étant donné le caractère conventionnel des règles applicables aux amortissements et la difficulté à la fois théorique et pratique de distinguer, dans l'investissement brut, la part qui correspond au maintien et celle qui assure un accroissement du capital.

Vu les difficultés que soulève la distinction entre autofinancement brut et net, on est conduit le plus souvent à adopter une notion moins élaborée théoriquement, mais plus facile à saisir dans les faits.

Celle qu'utilise l'Institut national de la statistique et des études économiques dans ses enquêtes auprès des chefs d'entreprise est un bon exemple de compromis entre la rigueur conceptuelle et les nécessités pratiques de la mesure statistique; selon l'INSEE, : l'«autofinancement d'une année est la différence entre les dépenses totales d'investissements d'équipements réalisées au cours de l'année et les concours financiers extérieurs dont a déclaré bénéficier l'entreprise en vue de ces investissements».

L'autofinancement sera donc souvent mesuré sur le plan global comme un solde ou un résidu: différence entre la valeur des investissements réalisés et le financement externe de ces investissements.

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