Création de produit ou service innovant

Introduction

Pour assurer son financement, une entreprise peut recourir à deux types de procédés:

  • faire appel à des capitaux extérieurs, c'est-à-dire, en dernière analyse, à l'épargne ou au crédit bancaire;

  • utiliser ses propres disponibilités, et il s'agit alors d'autofinancement.

Les problèmes posés par l'autofinancement concernent tout d'abord sa définition et sa mesure, assez largement conventionnelle, compte tenu de la difficulté d'isoler l'investissement net de l'entreprise.

Le choix de l'autofinancement par l'entrepreneur résulte à la fois du désir des dirigeants de garder le contrôle de leur firme, et de l'augmentation de rentabilité qui en découle pour un investissement donné: le chef d'entreprise parie plus volontiers sur lui-même que sur les autres.

On reproche à l'autofinancement de diminuer la mobilité du capital, de renforcer les situations acquises. Cela ne serait exact que pour un marché idéal des capitaux qui n'a jamais existé; or la grande dimension des firmes contemporaines, leur diversification, la création de filiales tendent à permettre une mobilité de l'autofinancement qui paraît à certains égards plus favorable à la bonne répartition des ressources que la distribution des épargnes par le marché boursier.

D'autre part, l'autofinancement est censé être défavorable aux consommateurs et aux salariés, mais il est difficile de le prouver dès lors qu'on use d'un raisonnement dynamique. Le problème réel est plutôt celui de la participation des salariés aux accroissements d'actifs de l'entreprise.

L'autofinancement, enfin, n'est pas un phénomène isolé sur lequel on pourrait porter un jugement favorable ou défavorable, c'est une des modalités irremplaçables du financement des entreprises contemporaines.

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