Réintégration

Dans l'exemple des contenus à profondeur variable, on remarque qu'une solution intuitive de linéarisation des blocs dépliables[1] consiste à inverser leur comportement interactif, c'est-à-dire d'afficher leur contenu par défaut et de le masquer sur demande. Nous allons étudier la possibilité d'appliquer cette solution, que nous appelons réintégration, pour les exemples d'incises et de renvois que nous avons donnés. À la différence des blocs dépliables, ces contenus interactifs ont la particularité d'avoir un ancrage inline, c'est-à-dire que le lien se situe à l'intérieur même du texte. Leur réintégration doit donc faire face à des contraintes syntaxiques, que ce soit au niveau de la DTD HTML ou bien de la typographie.

Contraintes de la syntaxe HTML

Le résultat de la réintégration doit être valide par rapport à la DTD HTML. Dans la majorité des cas, le lien vers le contenu interactif est ancré à l'intérieur d'une balise p (paragraphe), qui d'après le standard HTML5 n'autorise que des balises de type phrasing content (abbr, em, strong, span...). Or, ces dernières n'incluent pas les balises p et div, qui sont de type flow content (type incluant les balises de type phrasing content). Pour réintégrer un contenu interactif, il est donc nécessaire de le transformer, lorsque c'est possible, en n'utilisant que des balises de type phrasing content.

En considérant le modèle documentaire des fragments de type abréviation, glossaire et bibliographie dans Opale, on remarque que le champ Signification (resp. Entrée bibliographique) d'une abréviation (resp. d'une référence bibliographique) est limité à un seul paragraphe, là où le champ Définition d'une entrée de glossaire est pluri-paragraphe. Ainsi, les incises d'abréviation et de bibliographie peuvent être réintégrées sans problème du moment que la balise englobant leur contenu est de type phrasing content (tel que la balise span par exemple). En revanche, les incises de glossaire ne peuvent être réintégrées sans dommage sur la sémantique du contenu : en effet, la transformation de plusieurs paragraphes en autant de balises span a pour effet de court-circuiter le retour à la ligne.

Contraintes typographiques

La réintégration ne doit pas impacter la cohérence sémantique de la phrase dans laquelle le lien est ancré, ce dernier balisant la plupart du temps un mot ou un ensemble de mots au milieu de cette phrase. Un contenu s'étendant potentiellement sur plusieurs paragraphes ne peut donc pas être réintégré, puisque ceci aurait pour effet de déstructurer la phrase et le paragraphe en cours. Cette conclusion corrobore la contrainte syntaxique de HTML que nous avons évoquée plus haut.

Intuitivement, le contenu réintégré doit être entouré de signes de ponctuation délimitant une incise (au sens rhétorique/grammatical, d'après le Wiktionnaire : « Proposition indépendante insérée dans une phrase, entre virgules ou tirets ou parenthèses, et qui forme un sens partiel [...] »). Les parenthèses semblent être une bonne solution car elles peuvent contenir une (ou plus) phrase indépendante vis-à-vis de la phrase principale. Ainsi, la réintégration de la définition mono-paragraphe suivante est correcte d'un point de vue typographique :

Définition ne comportant qu'un seul paragraphe

Dans le cas où l'ancrage du lien est lui-même situé entre parenthèses, cette solution reste viable car une proposition entre parenthèses peut en contenir une autre, même si cela est peu fréquent.