Projets de rééditorialisation et système de gestion de versions

Outiller les projets de rééditorialisation par des systèmes de gestion de versions

Les systèmes centralisés peuvent directement être utilisés pour outiller la séparation de projets convergents. Un atelier de référence sera considéré comme le serveur centralisé et un atelier dédié comme une copie locale (partielle ou totale). La mise à jour d'un contenu sur l'atelier de référence peut automatiquement être récupérée dans l'atelier dédié et une fonction de mise à jour permet de reverser les modifications de l'atelier dédié vers l'atelier de référence.

Comme décrit dans le chapitre 4, les systèmes centralisés ne sont pas conçus pour le développement et la maintenance de versions alternatives du dépôt principal. Cette limite est en revanche adressée par les systèmes distribués où chaque dépôt est autonome et peut récupérer ou envoyer des mises à jours depuis ou vers un autre dépôt.

Cet aspect de nos propositions est donc exploitable avec des systèmes de gestion de versions.

Limites

Cet outillage est possible mais il pose plusieurs limites fonctionnelles ou techniques.

Sur le plan fonctionnel, l'outillage de projet de rééditorialisation partiel et divergent n'est pas aisé. La gestion d'un sous-ensemble des sources est par construction, difficile à gérer par des systèmes distribués puisque leur fonctionnement repose sur une duplication de l'ensemble d'un dépôt. L'usage d'un système centralisé est également peu adapté car son fonctionnement ne permet pas une gestion efficace de versions alternatives du dépôt central. En outre, les systèmes de gestion de versions reposent sur une identification par chemin des fichiers depuis la racine d'un entrepôt. Par conséquent, un fichier doit être positionné au même endroit de l'arborescence entre un atelier initial et un atelier dédié. Cette contrainte a peu de sens dans le contexte d'exploitation des chaînes éditoriales, notamment pour la gestion des projets de rééditorialisation partiels.

Sur le plan technique, ces systèmes reposent sur la duplication de chaque fragment pour chacun des projets de rééditorialisation. Cette duplication est lourde à gérer et bien moins efficace que le système de fonction de rééditorialisation gérant automatiquement la surcharge des fragments.

En définitive, une majorité du spectre fonctionnel est adressable par les systèmes de gestion de versions. Leur conception tournée sur une problématique différente a cependant un impact sur leur fonctionnement qui rend leur usage difficile dans le contexte des chaînes éditoriales. Certains projets ne peuvent pas être correctement gérés. L'ensemble du système technique n'est pas correctement optimisé.

Propositions

Pour contourner ces limites, nous proposons de repenser la structuration des projets de rééditorialisation par l'usage de fonctions dédiées à la séparation de ces projets d'une part et au contrôle des liens et interactions entre les projets selon une perspective documentaire de l'autre.

Nous proposons ainsi le concept de l'atelier calque pour les projets de rééditorialisation d'une portée totale et le concept du fragment proxy pour les projets de rééditorialisation d'une portée partielle.