DILA

Rappel du contexte

Le contexte de production de la Direction de l'Information Légale et Administrative est présenté au sein de la troisième section du chapitre 2.

La DILA utilise une chaîne éditoriale pour rédiger les contenus du site service-public.fr et la documentation de référence utilisée pour assister les opérateurs du service d'information administrative par téléphone (le 3939). Trois équipes s'occupent à plein temps de la rédaction et de la maintenance des contenus : les deux premières travaillent ensemble pour la majeure partie du graphe tandis que la dernière travaille uniquement sur les fragments de documentation du procédé de réponse aux appels d'offre.

En cas d'erreur identifiée sur le site service-public.fr, la mise à jour doit être effectuée rapidement, sans attendre que les autres travaux de maintenance en cours soient finalisés.

Outillage du projet

Comme illustré au sein du chapitre 9, la production documentaire de la DILA a été outillée par un atelier premier contenant la version de référence du graphe et deux ateliers seconds, chacun opéré par des ateliers calque de travail. L'ensemble de la maintenance s'effectue dans les ateliers seconds. L'atelier premier contient les fragments de référence, toujours prêts à être publiés.

L'atelier second dédié aux équipes de maintenance des fiches téléphoniques et de la majeure partie du site web exploite un modèle d'activité présenté au sein du chapitre 8. Ce modèle définit les modalités d'exploitation de tâches de commande et de tâches de validation.

Retours sur les usages

La structure des ateliers mise en place est vitale pour le bon déroulement du projet éditorial. Sans un moyen efficace de garder une version de référence pouvant être publiée à chaque instant et sans maîtrise des mises à jour de cette version de référence, la production documentaire nécessaire à la maintenance du site service-public.fr ne peut pas se faire sereinement.

Le modèle d'activité développé est très fortement mobilisé par les rédacteurs. Plusieurs milliers de tâches ont été instanciées depuis la mise en production en décembre 2012. À titre d'exemple, le seul mois d'avril 2013 a vu la création de 339 nouvelles tâches.

Afin d'évaluer les opérations de maintenance, les rédacteurs en chef constituent des rapports d'activité recensant les différentes mises à jour effectuées par les rédacteurs. Ce type de document est à l'origine de notre proposition de documentarisation puisqu'il s'agit de produire des documents décrivant les actions réalisées par les rédacteurs sur le graphe. En raison de contraintes de coûts et de temps de développement liées à la mise en production de ce projet industriel, ces rapports d'activité s'appuient sur des structures documentaires constitutives des fragments de tâche. Lorsqu'une mise à jour est validée par un rédacteur en chef, la structure dédiée est complétée avec le nom du rédacteur à l'origine de la mise à jour et une indication de l'importance de celle-ci. Cette instrumentation peut être améliorée : le besoin de documentarisation de l'activité est clairement identifié mais son instrumentation s'appuie sur une saisie des rédacteurs au lieu d'une documentarisation automatique de leur activité. Le principe de documentarisation de l'activité, tel qu'il est exposé dans ce mémoire doit permettre d'enregistrer les actions de mises à jour directement au sein de fragments pragmatiques sans l'intermédiaire d'une saisie dédiée.

Évolution envisagée

La principale évolution envisagée concerne la documentarisation de l'activité des rédacteurs. Un nouveau type de fragment pragmatique pourrait être développé. Son objet serait d'enregistrer les actions liées à la validation des fragments depuis un atelier calque vers son atelier premier. D'un point de vue plus générique, ce développement pourrait ouvrir un nouveau champ de modélisation pour la documentarisation de l'activité en proposant d'enregistrer dans le graphe toute action de contrôle des contenus entre un atelier premier et un atelier second (validation depuis un atelier calque, validation d'une dérivation, etc.). Cette évolution reste néanmoins contrainte par le contexte industriel de la production et devra attendre les circonstances nécessaires (mise à jour de la suite logicielle de la DILA, demande explicite du client, etc.) pour que les développements soit réalisés.