Création de produit ou service innovant

Les charges directes et les charges indirectes

  • Les charges directs :

    Il faut rappeler le rôle des nomenclatures et des gammes de fabrication. Ces documents permettent de savoir quelles sont les matières premières comprises dans les coûts de production de tel ou tel produit, ainsi que les heures de main-d'œuvre directe nécessaire. C'est l'essentiel pour les calculs prévisionnels.

    Si, par ailleurs, le problème est de déterminer après coup (par exemple pour le mois écoulé) quelles ont été les matières réellement consommées et les heures réellement effectuées, les informations sont établies en dépouillant des documents spécifiques, les bons de sortie de magasins et les bons de travail remplis au niveau des ateliers.

    De plus, lorsqu'il s'agit de commandes et non de productions en série, existent des documents d'accompagnement : les « fiches suiveuses » des commandes, sur lesquelles se trouvent notés les éléments incorporés et les tâches effectuées, avec les temps passés.

    Ainsi, en pratique les deux catégories de charges directes sont les matières premières et la MOD (main d'oeuvre directe) : les coûts salariaux des personnes qui ont travaillé de façon identifiée à la production de tel produit ou de telle commande.

    Cependant, dans le principe, on peut rencontrer d'autres catégories de charges directes. Ainsi, si une machine ne sert qu'à la fabrication de tel produit, son amortissement est une charge directe pour le coût de production de ce produit. Cela peut arriver pour d'autres charges : traitement particulier sous-traité, loyer et autres charges d'un atelier spécifique, etc.

  • Les charges indirectes :

    Comment assurer le passage des charges aux coûts alors que par définition, pour de nombreuses charges, on ne peut faire de liens directs (ou spécifiques) entre les consommations et tel ou tel produit fabriqué par l'entreprise, ou telle ou telle commande ?

    Comment répartir : le loyer ; les amortissements ; les charges générales (comme l'électricité, l'eau, le chauffage, le téléphone, etc.) ; les salaires de l'encadrement ; les salaires et autres charges des services des méthodes, des études, de l'ordonnancement, de l'informatique ; les « petites » matières consommables comme les huiles ou d'autres éléments nécessaires aux ateliers ?

    Cela est toutefois nécessaire si l'on souhaite calculer des coûts complets.

    Tout industriel veut savoir ce que lui coûtent ses produits au sens de « tout ce qu'ils coûtent ».

    La situation ne peut être débloquée valablement que si l'on s'interroge sur ce que l'on sait à propos de ces charges indirectes.

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