Le choix de l'unité d'œuvre
L'unité d'œuvre traduit ce que fait tel ou tel centre, et c'est également, par conséquent, le moyen qui permet de ventiler les coûts du centre entre les produits. Dans l'exemple précédent, l'atelier A fournissait des heures machines et l'atelier B traitait des kilos de produits. Ce sont des cas typiques car, souvent, les unités sont physiques. Mais on utilise parfois des unités monétaires. Certains parlent alors de « taux de frais ». |  unité physique |
Lorsque, dans un centre déterminé, plusieurs unités d'œuvre peuvent représenter l'activité, du moins sur le plan du simple bon sens, il est nécessaire de choisir entre elles en appliquant les quatre critères suivants :
La simplicité : des unités composées trop complexes gêneraient la compréhension de ce que fait concrètement le centre en question.
Le caractère significatif : l'unité doit traduire ce qui se fait vraiment dans le centre.
La constance : c'est le propre d'une unité de ne pas varier, d'être constante au cours du temps. En pratique, ce n'est pas toujours le cas. Si par exemple, pour des livraisons, l'unité est le kilomètre parcouru, on admettra que, bien que les kilomètres en question puissent être assez différents, l'unité rend service et est compréhensible.
Une bonne corrélation avec les coûts du centre : les coûts du centre doivent varier, sinon proportionnellement au nombre d'unités, du moins « en fonction » de ce nombre . Cette qualité s'exprime en statistiques par la notion de corrélation.
