L'évolution des sociétés, l'évolution du marketing ?
Dans les sociétés développées :
Dans une économie industrialisée, il est souvent beaucoup plus difficile de mettre un produit sur le marché que de le fabriquer.
La technologie est en effet fréquemment disponible ou accessible et c'est grâce au marketing que l'entreprise va pouvoir capter les attentes du marché et répondre à sa demande.
C'est le marketing qui va permettre ou non à l'entreprise de se différencier positivement de ses concurrents, de trouver ainsi sa place sur le marché.
L'influence du marketing dans les économies industrialisées est la conséquence de deux phénomènes majeurs :
le développement technologique : la maîtrise croissante de l'outil de production, les avancées technologiques « accélérées » sont telles que produire « sinon innover » est devenu accessible à de nombreuses entreprises. Le challenge réside dans la conception et re-conception en bonne intelligence avec le marché (ou tout au moins l'un de ces sous-ensembles) et de mettre en place une approche efficace (connaissance, adaptation, influence) de ces marchés.
la hausse du revenu discrétionnaire : sous la double impulsion de la baisse des coûts de production ou de transformation des produits de base (développement technologique) et de la hausse continue du pouvoir d'achat (hausse du revenu discrétionnaire), le revenu discrétionnaire n'a cessé de croître depuis quarante ans.
Dans ce contexte, le consommateur potentiel est normalement partagé entre deux tendances contradictoires : épargner ou dépenser ce surplus de revenu en biens non essentiels.
Or, en règle générale il est plus difficile de vendre un produit « non essentiel » qu'un produit « essentiel ». C'est principalement ici qu'intervient le marketing.
Dans les pays en voie de développement :
Beaucoup d'experts s'accordent à reconnaître que c'est faute d'une réelle approche marketing de leurs problèmes que les pays en voie de développement n'ont pas encore pu briser le cercle vicieux de la pauvreté.
Complément :
Selon Peter Drucker, l'un des principaux économistes de ces dernières années, « le marketing est le facteur le moins prioritaire du système économique (...) et, pourtant, c'est lui qui permet de mobiliser l'énergie économique latente et de contribuer au plus grand besoin : celui du développement d'entrepreneurs[1] et de gestionnaires[2] ; en même temps, il est dans le management, le plus facile à mettre en place.
